jeudi 24 mars 2011

Attention, ce film comporte des scènes.

Sur La clique du plateau, et dans le JDM, dans un billet de Richard Martineau, il m'a été possible de voir que la Régie du Cinéma est en train d'étudier un projet visant à avertir les spectateurs que le film qu'ils vont voir comporte des scènes de suicide. L'article de La clique, ici. Le billet de Martineau, ici.

Alors qu'on essaye de revitaliser notre cinéma (de peine et de misère. On s'entend que les films d'auteurs s'affichent toujours de façon permanente et que les films de genre laissent à désirer.), l'industrie veut une fois de plus rire de ses artisans. Si on réfléchit un peu, mettre un tel avertissement peut venir briser un punch. Qui ici se souvient de l'épisode de Virginie où le personnage joué par Lucie Laurier est retrouvée morte dans son lit par son père, joué par Jacques L'heureux? Moi, je m'en souviens. Parce que je savais que le personnage avait été «tué» par Larouche, grâce à une discrète intervention de Lucie Laurier sur l'avenir de son personnage sur le plateau de Tout le monde en parle.

C'était pas fort. L'émotion y était, mais on était préparés, en quelque sorte. Prenons maintenant un film comme Mulholland Drive. Je vous le dis, même si vous ne l'avez pas vu. Il y a un suicide. Maintenant, les incultes, allez le voir. Qu'est-ce que vous allez faire? Attendre que le suicide arrive. Inconsciemment, vous allez vous préparer à cette scène dure. Et quand elle arrivera, vous allez faire, bon, LA scène de suicide.

Maintenant, imaginez-vous qu'on pense mettre un tel avertissement à chaque film qui comporte une scène du genre.

L'initiative est partie d'ici. Un bon père qui emmène sa famille voir le drame Océan Noir. Trois semaines auparavant, sa femme est morte. Suicidée. Et là, il n'aurait pas fallu que ses enfants, situés entre 9 et 14 ans voient la dite scène finale, où le personnage se laisse couler au fond de la mer.

Détrompez-vous. Je ne manque pas de compassion envers cet homme. Oui, c'est très triste. Mais y'a des limites. Devra-t-on faire la même chose pour tous les films dans lequel la mort est présente? «Attention, ce film comporte des scènes de cancéreux.»

Mais les débats sur notre cinéma me semblent toujours un peu - pardonnez l'anglicisme - pointless. Xavier Dolan fait trop fumer ses personnages. Mauvais films! Lance et compte ne présente aucune scène où l'usage du tabac est démontré. Bon film! (Lequel gagne des prix et l'estime du public, outre les fans de la série de Rej?)

Il devrait y avoir plus de débats sur les qualités de nos oeuvres. On n'en veut plus, de mauvaises adaptations des films de genre (Qui se souvient de À vos marques...Party! ? Ou de sa mauvaise suite?). Et on ne veut pas non plus un monopole de films artistiques, à la Lars Von Trier. Tsé, un Christopher Nolan québécois, des scénarios dignes de Charlie Kaufmann? Ça ne vous tenterait pas? Mais non, de toute façon, la SODEC, elle finance du succès. Filière 13 a été financée. Mais ça aura pris 4 ans à Yves P. Pelletier pour obtenir le feu vert pour Le baiser du barbu, qui est d'ailleurs une excellente comédie romantique.

Mais attention, ce film comporte des scènes d'amour.

mardi 15 mars 2011

Petit jeu pour repousser ses obligations

Étant particulièrement féru de tout ce qui touche de près ou de loin à la procrastination - vous verrez, ce blog s'alimentera de par lui-même -, vous ne serez pas sans savoir que je suis un maniaque de Facebook. Par maniaque, j'entends que si j'ouvre Google Chrome, je dois absolument me connecter sur un second onglet et je peux ensuite commencer à - ou essayer de - travailler. Et, bien sûr, comme tout Facebookoholique qui se respecte, je me maintiens dans le 350 amis. Ce qui me fait beaucoup de mises à jour, mais qui sont habilement triées par un procédé qui, aujourd'hui encore, m'échappe.

Où je veux en venir, c'est que lors d'une de mes nombreuses visites quotidiennes sur le site en question, je suis tombé sur un statut Facebook qui vantait les mérites d'un jeu particulier. N'ayez crainte, je ne vous parlerai pas de The Game - j'ai perdu, et vous tous aussi - mais d'un jeu qui demande une réelle participation.

Dans un premier temps, il vous faudra un ordinateur. Et d'une connexion Internet. Mais comme nous sommes en 2011, l'un ne va plus sans l'autre. Le principe du jeu est très simple. Si vous connaissez Wikipedia, vous n'aurez pas trop de difficultés. Il vous faut, après avoir ouvert votre navigateur, vous rendre sur le dit-site et cliquer sur le lien Un article au hasard. Cest là que le fun commence. Vous avez droit à cinq clics de souris pour trouver la page d'Adolf Hitler. Vous devez, obligatoirement, fouiller tous les hyperliens qui permettent de jouer dans les intertextes de Wikipedia pour atteindre votre but.

C'est un peu addictif, surtout quand on a des devoirs à faire, croyez-moi. Et même si au premier essai, vous vous dites «Faciiiiile!», le deuxième pourrait vous causer bien des problèmes. Et le troisième aussi.

Si jamais vous êtes un peu sensible sur le sujet de l'Holocauste, et que trouver Hitler n'est pas ce que vous considérez comme une partie de plaisir, vous pouvez changer votre but pour Mel Gibson. Après tout, un anti-sémite ou un autre, ça revient au même.